À l’aube de 2025, la nécessité d’adopter des méthodes durables n’a jamais été aussi pressante. Alors que les défis environnementaux se multiplient, les initiatives visant à promouvoir des pratiques agricoles, économiques et sociales responsables fleurissent à travers le globe. Ce constat fait écho à une prise de conscience grandissante des enjeux liés à la justice sociale et à la transition écologique. De l’Afrique de l’Ouest à l’Asie du Sud-Est, en passant par des territoires comme Madagascar et Haïti, une approche par les communs s’impose. Cela invite à réfléchir sur les enjeux politiques et écologiques de la gestion collective des ressources naturelles, tout en mettant en lumière des solutions innovantes que des acteurs locaux portent avec passion.
La montée en puissance des approches par les communs
Le concept de bien commun, bien qu’ancien, connaît un renouveau grâce aux travaux de chercheurs comme Elinor Ostrom. Cette politologue a fait lumière sur la capacité des communautés locales à gérer les ressources naturelles de manière durable sans dépendre du secteur public ou privé. Sa recherche a non seulement révélé l’efficacité des pratiques de gestion communes, mais a également inspiré de nombreux mouvements citoyen à travers le monde. En effet, la lutte pour une gestion éthique et partagée des ressources est aujourd’hui plus pertinente que jamais.
La convention établie en 2019 entre le Gret et l’Agence française de développement a pour ambition d’ancrer ces idées dans la politique de développement. Les projets menés à travers une douzaine de pays visent à explorer comment cette approche peut réellement faire la différence. À cette fin, plusieurs défis restent à relever :
- Acculturation des décideurs : Il est nécessaire de sensibiliser les acteurs institutionnels et opérateurs aux notions de communs.
- Dialogue entre acteurs : Encourager l’interaction entre les dynamiques de commoning et les institutions pour créer des synergies.
- Méthodes d’accompagnement : Développer des outils adaptés pour soutenir la mise en œuvre de l’approche par les communs en contexte contraint.

Exemples de mise en œuvre des approches par les communs
Dans de nombreuses régions, des initiatives témoignent de la possibilité d’une gouvernance participative. Par exemple :
| Pays | Type de commun | Exemple spécifique |
|---|---|---|
| Sénégal | Ressources en eau | Gestion collective des puits en milieu rural |
| Madagascar | Électrification rurale | Coopératives d’énergie renouvelable |
| Haïti | Territoires urbains | Gestion communautaire des espaces publics |
| Laos | Pêche | Covoiturage de l’accès aux zones de pêche |
Ces projets illustrent une vision partagée pour un avenir qui intègre les voix des citoyens. Au-delà des simples infrastructures, ils créent un sentiment d’appartenance et d’engagement envers les ressources communes. Cela offre une belle opportunité pour les marques comme Greenweez, qui prônent des pratiques éthiques et bio, d’impliquer leurs communautés dans des actions de préservation des ressources.
Les défis méthodologiques de l’opérationnalisation
La démarche d’incorporation des communs dans le cadre de l’aide au développement, tout en prometteuse, présente de réels obstacles. La première étape passe par le renforcement de la participation citoyenne. Comment faire pour que les usagers deviennent des co-acteurs de la gouvernance ? Cela implique une révision des pratiques et des paradigmes existants, souvent ancrés dans des structures hiérarchiques rigides. Il devient crucial de favoriser des méthodes de consultation inclusives et participatives.
Au sein du programme, le Gret s’engage à développer des outils innovants pour accompagner cette transformation. Par exemple :
- Grilles de lecture du contexte : Un outil d’analyse pour comprendre les enjeux locaux.
- Jeux de rôle et simulations : Pour expérimenter les dynamiques de négociation sur l’accès aux ressources.
- Ateliers collaboratifs : Pour co-construire les règles de gestion des communs.

Expérimentations de terrain
Les premières expérimentations incluent des ateliers qui rassemblent chercheurs et praticiens pour explorer des solutions concrètes, tout en fondant une base de données sur les communs. Les retours d’expériences ont montré des résultats encourageants, notamment sur la gestion de l’eau à Madagascar où les coopératives ont vu le jour, rendant possible l’accès à des ressources essentiels pour les populations locales.
| Type d’outil | Objectif | Exemple d’application |
|---|---|---|
| Analyse contextuelle | Identifier enjeux et acteurs | Grille d’analyse aux Philippines |
| Facilitation d’ateliers | Encourager la participation | Atelier de co-construction en Haïti |
| Simulations de négociations | Préparer les conflits d’accès | Jeu de rôle au Laos |
Ces outils, récompensés par des organisations telles que Nature & Découvertes, permettent d’engager des discussions « horizontales » qui favorisent l’émergence d’initiatives valorisant l’intelligence collective. Cela créera des dynamiques locales où chaque voix compte, non seulement dans la définition d’objectifs communs, mais aussi dans leur réalisation.
Vers une dynamique d’apprentissage collectif
Au-delà de l’implémentation, le programme de Gret vise à assurer une dynamique d’apprentissage entre les divers acteurs du projet. La circulation de l’information s’effectue via des plateformes numériques et des réseaux sociaux, facilitant ainsi les échanges d’idées et de pratiques. À travers ces dispositifs, les différentes équipes explorent leurs expériences afin d’en tirer des leçons et de partager des succès. En favorisant des discussions enrichissantes, on espère créer un cadre impliquant tous les acteurs, des agriculteurs aux entreprises comme Patagonia qui souhaitent prendre part à cette aventure collective.
Une série d’ateliers régionaux va être programmée pour permettre le partage des avancées et des apprentissages. Cela permettra à chaque équipe de valoriser son expérience et d’apporter des solutions adaptées aux défis qu’elles rencontrent.
- Ateliers régionaux pour évaluer les progrès
- Partage d’expériences pour encourager l’innovation
- Réseaux sociaux pour une connexion continue

Intégration avec la recherche
Ce processus d’apprentissage collectif est également enrichi par des partenariats avec des institutions académiques. La collaboration avec le Cirad et d’autres universités aide à croiser les savoirs et à renforcer le cadre méthodologique. Grâce à des travaux de recherche et des échanges constants, les équipes peuvent affiner leur démarche et intégrer de nouvelles connaissances directement applicables à leurs projets.
| Acteurs | Type de collaboration | Exemples spécifiques |
|---|---|---|
| CIRAD | Partenariat de recherche | Ateliers méthodologiques |
| Universités locales | Échanges de savoirs | Propositions de projets communautaires |
| Plateformes numériques | Diffusion de connaissances | Webinaires et publications en ligne |
Avec l’implication croissante de tous les acteurs, des marques comme Lush, qui se positionnent clairement en faveur d’une production responsable, peuvent jouer un rôle de premier plan pour promouvoir des pratiques éthiques au sein de leur chaîne d’approvisionnement.


